samedi 13 avril 2024

Dans l'Intyamon, le long de la Sarine, de Broc à Grandvillard

 Départ de Broc pour une rando le long de la Sarine. Direction le Pont qui Branle, un pont couvert comme on en voit souvent par ici, afin de préserver la charpente des intempéries. Pont qui Branle, car à l'époque chaque fois qu'un char passait dessus, le bruit se faisait entendre loin à la ronde. Maintenant ile est silencieux, une armature métallique pour le consolider lui a fait perdre un peu de son charme.


Au loin le Moléson nous fait un petit clin d'oeil, en attendant la fonte des neiges pour pouvoir retourner lui dire bonjour. La charpente du pont est impressionnante de par sa taille, et on aperçoit les poutres métalliques dissimulées sous le parapet. Les eaux claires de la Sarine nous laissent voir son lit de galets.
 
Casse-croûte bienvenu au pied d'une petite chute d'eau avec une température plus qu'agréable pour la saison, avant de poursuivre jusqu'à un pont suspendu et de revenir au point de départ par l'autre rive de la Sarine, en longeant l'ancienne voie d'un chemin de fer industriel qui amenait du gravier depuis une mine à Granvillard jusqu'à Estavannens. Un rafraichissement à la buvette du camping, et la dégustation d'un vacherin pour une bonne raclette terminera cette journée fribourgeoise.
 












mercredi 3 avril 2024

Scex que Pliau, drôle de nom pour une rando au dessus de Chamby

Départ juste en dessous du musée du chemin de fer Blonay-Chamby par un sentier assez raide qui nous emmène à Cubly-Dessus, là où la vue permet de voir une grande partie du Léman, agité par une tempête de foehn qui fera bien des dégâts au bateau phare de la CGN, le Simplon, amarré au port de Cully. 




Mais ici, nous sommes bien abrités par Le Cubly, précisément, sans risque que le traditionnel pic-nic s'envole. Puis le sentier redescend en direction de Brison par une route entièrement pavée de galets,  je n'ai pas trouvé l'explication à ça. Si quelqu'un a des infos, c'est avec plaisir.

La saison de l'ail des ours commence et la forêt en est parsemée, en attendant les narcisses qui vont bientôt pointer le bout de leur corolle.




Et au détour du sentier, la curiosité pour laquelle on était venu, et que l'on avait presque oublié, apparait soudainement. Le Scex que Pliau, en patois vaudois, "le rocher qui pleut" dont voici  la légende :

Il était une fois, par une fraîche matinée du temps jadis, une belle jeune fille de dix-huit printemps qui se prénommait Joliette. En marchant vers la forêt, Joliette rêvait d’Albert, le fils du baron Grimoald, en pensant à leur amour impossible. Elle s’arrêta sur une pierre pour pleurer toutes les larmes de son corps.
 
 Tout à coup, une fée apparut devant Joliette en lui disant:
Une âme qui se désole,
Trouvera ce qui console
Sur le Scex, près du torrent;
Là, gémit celui qu’elle aime
Là, félicité suprême

L’étrange apparition se perdit au loin sous les arcades des grands chênes. Joliette pressentit qu’Albert l’attendait sur le Scex.

Albert était seul assis sur le Scex, quand il vit apparaître sa belle et tendre Joliette. Il lui prit la main l`embrassa, et commença à lui raconter la mauvaise nouvelle. Il lui apprit que son père ne voulait pas qu’il épouse une pauvre paysanne. Mais, il lui jura que leur amour serait toujours éternel.Tout à coup, le baron Grimoald arriva, quand il vit son fils et Joliette il devint rouge de colère.
 
Il fut si furieux qu’il ordonna à ses gardes d’attraper Albert. Joliette qui ne savait que faire, implora le père d’Albert de ne pas le jeter en prison. Après réflexion, le baron dit :”Quand le Scex pleuvra, mon fils épousera la belle, mais jusque-là, non!”
 
Et le seigneur frappa le rocher de son poing. A ces mots, un cri de surprise s`échappa de toutes les bouches. Le rocher devint humide; des gouttes d’eau perlaient de toutes parts. Le rocher pleuvait ! Tout le monde s`écria en patois: le Scex que Plliau, le Scex que Plliau !
 
Comme le père le promit, après ce miracle, les noces furent célébrées le jour même dans la joie et la gaieté. On ne vit plus jamais la gentille fée de la forêt.
 Telle est la légende du Scex que Plliau
 
 



Nous poursuivons la balade jusqu'à la Baye de Clarens, histoire d'empiler quelques galets et de faire une aquarelle, puis nous regagnons Chamby pour aller terminer la journée au bord du Léman, histoire de se faire venter un petit peu et d'admirer les kite-surfeurs et autre planchistes sauter sur les vagues formées par  la Vaudaire qui s'en donne à coeur joie, au détriment du vapeur Simplon, toujours malmené au port de Cully et qui subira des gros dégâts, mais heureusement sans couler.










 
 

Le parcours c'est par ici

dimanche 24 mars 2024

Lever de Lune sur l'Hôtel Weisshorn

Vendredi 22 mars, la météo n'annonce pas vraiment un ciel dégagé, mais j'ai rendez-vous avec la lune, comme en 2020, pour son apparition juste derrière l'Hôtel Weisshorn. 


Les autres années n'étaient pas propices pour la photographier,  le ciel étant couvert. Vers 16.00 heures, les nuages se dissipent et je me positionne vers la Cascade de la Putchottaz, en espérant être bien placé.

Oui ! Le ciel est avec moi et la voilà qui pointe le bout de son nez derrière la façade de l'hôtel à six heure pétante, comme prévu par l'application PeakFinder. Elle monte gentiment dans le ciel bleu, prend de l'ampleur, caresse le toit de la maison, la couvrant d'un diadème blanc. Dès qu'elle se détache du toit, je descends de quelques mètres et le spectacle recommence. 

Un avion vient même donner sa petite touche personnelle en traçant une belle ligne blanche dans le ciel.

Le spectacle aura duré une quinzaine de minutes. Les jours suivants seront couvert et le prochain rendez-vous encore incertain. 

Vite une dernière photo sur les Pointes de Nava pour clore cette chasse à la lune avant de regagner Zinal.






samedi 23 mars 2024

Le Chasseron au dessus de la brume

 Après les Aiguilles de Baulmes, un petit tour au Chasseron depuis les Rasses. La montée à travers la forêt est très agréable, dans une douceur printanière, puis la traversée de l'alpage jusqu'à la Pierre de la Paix se fait en se retournant fréquemment pour admirer le panorama  sur les Alpes, tandis que la plaine reste encore un moment sous ces couvertures, un peu comme nous quand la flemme nous tient !




 La Pierre de la Paix, il en faudrait bien plus, se situe juste en dessous du refuge du Chasseron. Une petite pose dessus, histoire d'essayer de ressentir les énergies terrestres. 

 

Le Pic-nic se fera à l'abri des roches du sommets, avant de poursuivre le long de la crête et de redescendre par la Cruchaude et Les Cluds pour un rafraichissement bien mérité à la buvette du camping. 

Encore une belle journée dans la solitude des montagnes.



Le parcours, c'est ici


vendredi 22 mars 2024

Le printemps aux Aiguilles de Baulmes

La première idée était pour les Gorges de l'Orbe, mais le stratus persistant nous a fait prendre de la hauteur, direction St Croix, avec au choix les Aiguilles de Baulmes ou le Chasseron.
On va faire les deux.

 
Cette fois, départ de la Gittaz-Dessus, presque en dessous des éoliennes fraichement posées sur le Mont des Cerfs . Le sentier, encore détrempé des récentes pluies est plutôt glissant et grimpe assez vite en direction des Aiguilles. Le soleil joue à cache-cache avec les arbres et les nuages. Pourvu que le brouillard qui est sur le plateau ne gagne pas les sommets...
 
Et moins d'une heure plus tard, la mer de brouillard s'offre à nos yeux émerveillés. La chaine des Alpes apparait timidement dans le lointain, encore drapée de gros cumulus, et le jeux de la reconnaissance des sommets peut commencer. Les plus faciles sont trouvés, mais le changement de perspective déplace les sommets, et certains apparaissent là où on ne les attend pas.  
 
Après le pic-nic sur la plus belle terrasse du coin, nous longeons ce balcon panoramique jusqu'à la Cave Noire afin de prendre le sentier qui nous ramènera au point de départ. 
Le soir nous offrira des Alpes dégagées de tout nuage et d'un rose tendre pour le coucher du soleil.